LE MYSTÈRE DE SAINT CRÉPIN ET SAINT CRÉPINIEN (Joué le 6 mai 1459)
Quatre années de suite, de 1457 à 1460, le jour de la Saint-Crépin d’été, fut joué à Paris, à l’instigation de la confrérie des cordonniers, un épisode du Mystère de saint Crépin et saint Crépinien, leurs saints patrons.
On ne conserve plus les rôles des acteurs, ni le « livre de conduite » du metteur en scène; cependant, on dispose d’un manuscrit de travail des trois derniers épisodes du Mystère de saint Crépin et saint Crépinien.
L’argument du mystère
À l’époque de l’empereur Dioclétien (vers 285), vivaient à Soissons deux cordonniers chrétiens, saint Crépin et saint Crépinien. Comme ils refusaient d’abjurer leur foi, le gouverneur de la ville, Rictiovaire, aidé de ses bourreaux Aigremor (2), et Agrapart (3), leur fit subir les pires tortures: ils furent battus de verges (4), déchirés avec des alènes, mais toujours, par enchantement, Dieu et ses anges venaient à leur secours; on les jeta même dans une rivière glacée, une meule au cou, mais les pierres tombèrent et l’eau se réchauffa.
Pour finir, on réussit à décapiter ces « meschans malostrus » et les archanges Gabriel et Raphaël portèrent leurs âmes au paradis. Certains vitraux des églises de Clermontsur- Oise et de Gisors (1ère moitié du XVIe siècle) sont comme une représentation filmée de ce mystère mis en scène à Paris, vers le milieu du XVe siècle, par la confrérie des cordonniers de Notre-Dame.
(2) Ne pas confondre avec Voldemort, appelé « Seigneur des Ténèbres », « Tu sais qui », ou « Celui dont-on ne doit pas prononcer le nom », de son véritable nom Tom Elvis Jedusor (J.K. Rowling. Mais que vient-elle faire ici ???).
(3) Lui on ne risque pas de le confondre avec qui que ce soit …
(4) Ouh, ouh ouh !