Depuis 2007, le groupe de saint Crépin processionne une statue de plâtre et de poudre de pierre agglomérée, achetée à Beauraing. Cette statue, chaque année, s’abîmait un peu plus le pied( paradoxe pour un cordonnier !) dans le serrage nécessaire à la fixation de la statue sur le brancard de procession.. C’est pourquoi, nous avons formé le projet de faire fabriquer une nouvelle statue posée sur un socle qui lui seul devrait être fixé sur le brancard.

Après plusieurs recherches, nous avons demandé à l’artiste montois, Gérard Noirfalise de réaliser cette nouvelle statue. Ce projet a mis un an à se concrétiser. A la ducasse 2012, nous avons contacté et expliqué nos souhaits à Monsieur Noirfalise. En octobre, lors du souper patronal, après un temps de recherche documentaire, il nous a montré ses premiers dessins. En janvier dernier, il a entamé la réalisation concrète de la statue. Le procédé utilisé n’est ni ordinaire, ni courant : il s’agit d’une statue en frigolite compacte de construction. La frigolite a été sculptée puis rigidifiée par de la résine. Le personnage a été habillé sur mesure puis peint de différentes couches successives. Vous pouvez suivre l’évolution de la création de cette statue, sur le blog de Monsieur Noirfalise.

Le travail s’est achevé en avril et notre nouvelle statue va être processionnée pour la 1^ère fois lors de cette ducasse 2013.

Pour financer notre nouvelle statue, toutes les initiatives sont les bienvenues. Une de nos membres, Laura Marlot nous a proposé de fabriquer des badges dont elle a créé les motifs, au bénéfice de la nouvelle statue. Belle idée et belle réalisation.. Merci Laura

En vente au prix de 2 euros lors de cette ducasse. Merci de soutenir nos projets !

Dans le groupe de saint Crépin, on aime faire la fête et chanter ! Le souper patronal, l’apéro de ducasse nous en offrent l’occasion. Chants d’ambiance, chansons à boire, chants en patois montois comme chants dont nous avons revisité les paroles en français mais aussi en patois, voilà ce qui compose ce carnet de chant.

Cette version 2013 a été revue par Alice M et Véronique M. Merci à elles, nous voilà parés à chanter !

Village de l’entité de Quévy et lieu de résidence de nos commissaires, Havay, nous accueille depuis 2007, pour sa procession annuelle, fin juin, le dimanche le plus proche de la fête de Saint Jean-Baptiste, auquel est dédiée l’église paroissiale. Il s’agit d’une petite procession « champêtre » qui change régulièrement de parcours et qui rejoint la plus vieille chapelle du village, la chapelle Saint-Jean où se déroule une bénédiction des enfants. Suite à la procession, le groupe se retrouve pour un repas convivial.

Autour de Mons, une dizaine de paroisses organisent encore des processions annuelles et les différents groupes s’invitent les uns les autres pour étoffer leur cortège. C’est lors de notre première participation à la procession de Havay que des membres de la confrérie de Saint-Symphorien nous ont invités à les rejoindre pour leur procession du mois d’août. Nous y prenons part au gré des disponibilités des membres du groupe.

En 2013, nous avons processionné avec Maryline, la sœur de Lucie, venue renforcer notre groupe.  La veille, pour notre apéro, Maryline et Pascal, son mari nous avaient apporté des louches de Comines. 

Ils nous avaient parlé de leur Fête des Louches et nous y avaient invités.  C’est ainsi que ce dimanche 13 octobre, un petit groupe de Saint-Crépin est parti voir ce qui s’y passe.

Depuis 1884, on célèbre à Comines la Fête des Louches.  C’est une fête historique qui se déroule chaque année le deuxième week-end d’octobre.  A cette occasion, de nombreuses festivités sont organisées.  On ne retiendra ici que les deux principales : le cortège historique des Louches et le jet des Louches.

Le cortège historique, comme son nom l’indique, raconte l’histoire de la ville qui remonterait à l’époque gallo-romaine.  Le développement de la cité date du moyen-âge.  Et l’essor remonte au milieu du XVème siècle avec la création de la Franche Foire, après la fête de Saint Denis.  C’était un grand marché de 3 jours sans impôt ni taxe.  De nos jours, une braderie est organisée le lundi de la Fête des Louches.  Elle est encore libre de droits pour les commerçants.

Le thème du cortège change chaque année et se base sur des faits historiques ou commémoratifs.  Pour cette année, le comité organisateur a retenu « Comines : les sœurs jumelles ».  Ce thème a été choisi afin d’inscrire la fête dans le cadre des festivités du tricentenaire du Traité d’Utrecht, traité qui scindait la ville en deux. 

Le jet des louches est le moment le plus attendu de la fête.  Il trouve son origine dans une légende du moyen-âge.  Un seigneur fut emprisonné dans une tour de son château.  Ses geôliers voulaient le soustraire à sa famille et le dépouiller de ses biens.  Un couvreur travaillant sur un toit proche de son cachot, le prisonnier eut l’idée de lui jeter sa cuillère frappée de ses armoiries.  L’homme est ainsi retrouvé et puis libéré par la population.

Pour d’autres, le jet des louches proviendrait de la Franche Foire.  Des camelots lançaient quelques cuillères en bois au début du marché pour attirer badauds et chalands.  Par la suite, des documents de 1837 indiquent que le premier magistrat de la ville lançait quelques louches pour l’ouverture de la foire après la Saint Denis.

Le temps était vraiment pourri. Des trombes d’eau se déversaient sur la ville et la plupart des festivités ont été annulées par les autorités préfectorales.  Nous avons assisté à la messe qui se déroulait exceptionnellement à Comines Belgique.  La confrérie de la Franche Louche était présente et accueillait un représentant du folklore de Tarascon (en photo avec Lucie) ainsi qu’une fanfare hollandaise

Nous avons pris l’apéro chez A Mou Morel, le bistrot bien connu de tous les Cominois. La maman de Lucie nous a accueillis chez elle pour un repas bien sympathique et c’est alors que nous avons su que le cortège et le jet des Louches étaient à l’eau !  Certains sont repartis tout de suite. D’autres sont restés pour la réception à la mairie de Comines France et ont noué des contacts pour l’an prochain.  Marie-Anne nous en reparlera.

Ce dimanche 12.10.2014, les cordonniers de saint-crépin étaient en déplacement à Comines pour la fête des Louches. Départ de chez Véro : nous sommes 8 à partir. Marie-Louise, Bernard, Benoit et Fred dans une première voiture. Michel, Véronique, Veronica, Marie-Anne, Saint-Crépin , ses brancard, bâtons et fleurs …. dans la « spacieuse «  voiture de Michel ! Nous arrivons, comme prévu, vers 11h30 chez la maman de Lucie. On décharge, on monte le brancard. Alain et Lucie, arrivés la veille, ont déjà installé les costumes. Belle organisation ! Un petit apéro en vitesse et en route dans les rues de Comines pour rejoindre « Le petit Jules », bistrot où nous sommes invités à dîner par le comité des Louches.

  C’était bon, le manger comme le boire- surtout le Picon : il y en a 2 qui peuvent vous renseigner sur le sujet !-.Ambiance sympa, on a bien ri et même poussé la chansonnette pour le plus grand plaisir de nos voisins…

On rentre chez la maman de Lucie car il est temps de penser au cortège et de revêtir nos habits bleus. Vers 14h30, nous sommes fin prêts.. mais pas tous ! Les cordonniers d’un jour, enfants de la cousine de Lucie sont toujours à table et Marilyn, introuvable. Tout rentre dans l’ordre et nous voilà 14 autour du brancard, avec un nouveau commissaire, Alain et un nouveau cordonnier, Bernard.

  Surprenant, pour nous, habitués aux processions de nous trouver dans un cortège de cavalcade, une succession de char, de groupes, de géants et de musiques.. Derrière nous, une musique dynamique, je dirais une fanfare menée « manu militari » qui nous donnait plus envie de sautiller ( pour ne pas dire danser !) que de marcher. Chaque année, le cortège change de thème ; celui de cette année était «  les 50 ans de la confrérie des Louches » et c’est à ce titre que 4 confréries extérieures à Comines ,  comme nous, participaient au cortège. Les spectateurs nombreux sont habitués à la nouveauté et apprécient. Nous avons eu notre petit succès et avons été bien applaudi au long du parcours. Ambiance festive, dixit Veronica, c’est plus emballant que Havay ou Saint-Symphorien !!Le cortège part de la gare de Comines Belgique puis rejoint par le pont de la Lys, Comines France où il sillonne la commune pour s’achever sur la place de la mairie.

A notre arrivée, les uns rejoignent les voitures pour le retour, les autres attendent, assoiffés, la fin du cortège. Mais, pas de poche, pas d’euros. Lucie, va faire « la manche » auprès de sa maman pour nous rincer le gosier. Brave mamy ! L’occasion de nous s’asseoir car une heure s’est écoulée entre la fin de notre prestation et l’arrivée du char du comité. Direction la place pour voir le fameux lancer des Louches. Place au folklore, c’est chacun le sien mais j’ai pensé à notre doudou en voyant les bras qui se tendent pour attraper les louches dans une franche et solide bousculade ( c’est partout pareil !) quand ce ne sont pas les louches qui assomment ou blessent le public ! Nous regardons de loin, au grand dépit de Benoit et de Fred. Non, pas tous, les cordonniers d’un jour les brusselaires, se sont lancés dans la bagarre, résultat, des petites louches, 2 grandes, une main égratignée et une arcade sourcilière ouverte !  20 bonnes minutes de jet de louches, cela en fait un certain nombre !!

 C’est spectaculaire.  Il fallait rattraper 2013 où suite au mauvais temps et à la suppression du cortège, aucune louche n’avait été lancée.

On pense alors à repartir… Mais Marilyn nous a pris des pass pour assister à la réception à la mairie. On y va … Quelques brefs discours et le verre de l’amitié, occasion de rencontre. On a remercié le comité pour l’invitation et le repas. Ben et Fred ont reçu une louche et moi aussi en votre nom à tous. Un « élue » de Comines France est venue nous dire sa joie de rencontrer des cordonniers car c’était le métier de son papa. Quant’ à moi, j’ai été saluer le chef du groupe de « la Tarasque ».

Ce groupe folklorique de Tarascon, au folklore «  cousin » de notre doudou, était le groupe invité d’honneur de l’édition 2014 ; ils ont défilé à la cavalcade avec leur « dragon »  et au coté du comité cominois ont participé au lancer des louches. L’an dernier, nous avions rencontré le chef de la «Tarasque » dans un bistrot. Je lui avais donné un badge de saint-crépin qu’il avait accroché à l’écharpe rouge de son beau costume blanc. Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’il portait toujours notre badge ! Il parait qu’ en 2015 Mons invite tous les groupes folkloriques « cousin » du doudou. Si vous y êtes, cherchez « la Tarasque », vous verrez notre badge !

La journée n’aurait pas été complète sans une bonne petite drache pour notre retour, juste de quoi bien mouiller nos costumes !!

Le grand-père de Lucie avait lui aussi été cordonnier et sa maman possède toujours la statue de saint-crépin de « son papa ». Je n’ai pas quitté Comines sans la prendre en photo.

Le 25 octobre, les cordonniers fêtent Saint Crépin, leur saint patron. Pour notre groupe, quelle fête cette année. On s’en souviendra longtemps ! Merci, Morgane d’avoir initié ce projet un peu fou, qu’un petit groupe comme le nôtre, habille le célèbre pisseur bruxellois !

Comme de coutume, grâce à la détermination du groupe, Manneken-Pis a reçu ce 28 octobre, comme 979^ème costume, notre habit bleu de procession, réalisé avec brio par Julie et sa professeure de couture Madame Ginette.

Départ 9h20 de la gare de Mons, revêtus de nos nouveaux sweats de circonstance- les « oversize », hein Véro. Ambiance chaleureuse dans le train où l’on répète activement le chant de Manneken-Pis. A 11h, nous sommes attendus à l’Hôtel de Ville par une cinquantaine de membres de « l’Ordre des amis de Manneken-Pis ». Nous sommes agréablement surpris et très bien accueillis. S’en suit une cérémonie conviviale : après quelques discours « multilingues », Julie la couturière remet notre costume à l’Echevine. L’habilleur officiel Nicolas s’empare alors du costume pour aller en revêtir Manneken-Pis pendant que nous échangeons des cadeaux, signons le livre d’or et partageons le verre de l’amitié.

Ensemble, en cortège, nous nous dirigeons ensuite vers la rue de l’Etuve. En chemin, Quentin nous fait la joyeuse surprise de nous jouer l’air du « Doudou » à la cornemuse, air que nous reprenons bien sûr tous en chœur. Dans son enclos, Manneken-Pis est derrière un rideau. Un autre discours, le rideau est tiré et Manneken-Pis reprend sa fonction d’arroseur ! Mais qu’il est beau le petit gars de Bruxelles revêtu de nos couleurs ! On a la larme à l’œil et on entonne avec les amis bruxellois leur hymne « Manneken-Pis, petit gars de Bruxelles ». « Et quand il fait pss, pss »… nouvel arrosage généreux ! Et puis nous chantons un petit couplet de notre cru……